Tout ce qu’il est impossible de faire avec l’allaitement…

Et que bien entendu de nombreuses femmes font quand même ! ! !  

Pourquoi y arrivent-elles ? Peut-être juste parce que, féminisons la phrase de Mark Twain, « elles ne savaient pas que c’étaient impossible alors elles l’ont fait ». Peut-être parce qu’elles avaient conscience du départ que possible n’a jamais été synonyme de facile. Peut-être aussi parce qu’elles ont essayé et que ça a tout de suite fonctionné pour elles. Peut-être encore parce qu’elles et leur compagnon avaient une confiance inébranlable dans leur capacité à mener à bien leur tâche. Peut-être enfin parce qu’elles ont été soutenues et accompagnées au moment même où elles en avaient besoin.

Quoiqu’il en soit, le résultat est là : elles ont réussi à faire ce qu’elles souhaitaient pour l’allaitement de leur enfant malgré (ou grâce à ?) toutes les petites phrases décourageantes qu’elles ont pu entendre. Moi, je leur dis « chapeau ! », elles assurent vraiment ! Comme d’ailleurs tous les nouveaux parents à qui l’on assène sans compter des conseils et diktats de tout ordre dès l’annonce de la présence de bébé dans le ventre de sa maman. Bon sang mais fichons leur la paix ! ! ! Partager son expérience n’a jamais voulu dire qu’il fallait à tout prix suivre le même chemin, faire ci et ça et surtout pas à l’inverse ça et ci ! Je m’égare là…

SensRouge

Je reviens donc à mes moutons ; allons-y pour une liste « à la Prévert » de ces impossibilités qui n’en sont pas, en matière d’allaitement, des plus courantes, aux plus méconnues :

  • Nourrir son bébé exclusivement de son lait, et ce même quand il fait chaud ;
  • Reprendre le travail  et continuer à allaiter ;
  • Tomber malade et se soigner tout en poursuivant l’allaitement ;
  • Manger au restaurant ;
  • Manger du chou ;
  • Avoir une vie sexuelle épanouissante ;
  • Faire du sport ;
  • Allaiter des jumeaux ;
  • Avoir (parfois) de bonnes nuits (= plus de 5h de suite) comme tout parent de tout-petit allaité ou non ;
  • Donner son lait autrement qu’au sein ;
  • S’occuper des enfants plus grands ;
  • Aller chez le coiffeur, au cinéma, se balader dans la rue, visiter un musée, bref avoir une vie sociale et culturelle « normale » en tout cas, celle qui nous convient ;
  • Nourrir de son lait un bébé de plus de 6 mois, voire un bambin ;
  • Remettre un bébé au sein et l’allaiter exclusivement après qu’il a eu des biberons pendant plusieurs semaines ;
  • Allaiter un plus « grand » alors que l’on est enceinte et continuer si le cœur nous en dit après la naissance ;
  • Etc, etc, etc…

Je suis certaine que j’en oublie énormément. Aussi n’hésitez pas à allonger la liste et surtout : continuons à parler allaitement pour que ce geste si simple redevienne des plus banals pour tous.

26 commentaires sur “Tout ce qu’il est impossible de faire avec l’allaitement…

  1. Bravo pour cet article, j allaite et j adore ♥.. J’ai deux enfants, une fille et un garçon, celui-ci a 4mois 1/2, et c’est un plaisir de lui donner le sein. Pour ma fille, j’ai allaité jusqu’à ses 1an,du bonheur ! Sentir son bébé contre soi,c’est splendide, magique ! Pour ma part, l allaitement s’est toujours bien passé, au début j ai eu des crevasses mais il existe de bons produits.. Mais ce qui me gonfle par dessus tout c’est les gens qui vous regardent parce que vous avez sortie votre sein pour donner à manger à votre enfant ! Les gens oublient que c’est pour manger et non pour de l exhibition.

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  2. Super article, j’adore aussi ! J’allaite mon premier enfant depuis plus de 11 mois maintenant et j’en ai entendu des remarques positives ou négatives !! Votre liste à la Prévert fait écho à plusieurs situations rencontrées 🙂 Dans la même veine que « reprendre le travail et continuer à allaiter », j’ajouterai « avoir des déplacements professionnels et continuer à allaiter » (vive le tire-lait manuel pratique à transporter:). J’ai été très agréablement surprise par toutes les personnes qui m’ont laissé leur bureau, une salle de réunion, une loge de spectacle, un local associatif (liste non exhaustive:) pour tirer mon lait en toute tranquillité. Ah oui, j’ajouterai aussi : « avoir le(s) sein(s) irrité(s) et poursuivre l’allaitement ». Pas de crevasse de mon côté mais dermite d’irritation et un peu d’eczéma « traités » naturellement (huile d’amande douce et crème de calendula). Et sinon : lire, écouter la radio, continuer de parler avec les personnes qui nous entourent au cours d’un pot, apéro, repas (selon si on souhaite s’isoler ou pas pour allaiter) sans avoir à quitter la table pour préparer 1 biberon !

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    1. Les bienfaits du lait maternel pour un bébé prématuré, évidemment. Un lait adapté à l’âge de gestation du nourrisson : incroyable ce dont la nature est capable ! Et parfois la possibilité de prolonger ou recréer un lien rompu trop prématurément. Merci.

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  3. alors pour ma part j’ai allaité ma dernière exclusivement (pas de petit pot ni toute autre substance étrangère ;-)) et exclusivement au sein pendant 13 mois et elle se porte comme un charme, elle a maintenant 4 ans et a hérité du caractère bien trempé de sa mère, serait-ce du à cet allaitement prolongé ????;-)))))

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  4. Co-allaiter un bébé et son ainé, l’un après l’autre ou même ensemble. Faire (parfois) téter l’ainé en premier et non le nouveau-né (parce que c’est quand même plus facile pour un tout-petit de téter un sein désengorgé)…

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  5. Le plus inimaginable pour moi a été de travailler, passer un master et allaiter en même temps. J’ai même réussi à emmener ma fille en stage pendant 3 jours, en écharpe pour l’allaiter quand il était impossible de tirer mon lait (on était au milieu de la forêt ).
    L’allaitement m’a permis d’avoir l’énergie de tout faire!

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    1. Merci pour le vécu sorti tout droit de la réalité. Cela m’est arrivé aussi sauf que… bébé s’est brutalement jeté en arrière et que ma voisine, femme d’un certain âge à l’abord plutôt austère, a été arrosée… Imaginez ma gêne. A la fin, en réponse à mes excuses, elle m’a répondu : « Mais enfin madame, j’ai été maman moi aussi » sur un ton très pincé et définitif mais… j’étais excusée, ouf !

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  6. Et oui, on peut allaiter et vivre ! Pour ma part 2 allaitements de 31 et 33 mois. Le premier tout en passant un concours pour rentrer à une école (j’ai passé l’oral avec bébé de 3 semaines dans la salle d’attente… et les 20 minutes d’examen, bébé m’attendait, mais j’ai pu l’emmener jusqu’à la salle d’attente quand même). Allaiter a dû me doper puisque je suis arrivée première au concours…
    Poursuite d’études pendant 3 ans ensuite… sortie majore de la promo… vive l’allaitement !!!

    Et pour compléter l’inventaire à la Prévert : travailler, recevoir des amis à dîner, faire de l’alpinisme (vive le tire-lait au bivouac devant le glacier !), faire de la spéléo, aller chez des amis, partir en vacances, aller au restaurant, prendre un pot, se baigner, aller au cirque, s’occuper de l’aîné, faire la grasse matinée, dormir toute la nuit (des nuits de 9 à 12 heures dès le premier mois pour mes deux enfants allaités…), faire de la musique, du tourisme, etc, etc… une vie normale, en fait ! C’est quoi le problème avec l’allaitement ?

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