« Allaiter son enfant = rester à la maison » ou quelques mots pour Mme Badinter

Vendredi 29 janvier 2016, publication d’une étude sur les bienfaits de l’allaitement dans « The Lancet », tous les médias français s’en font l’écho du Monde à L’Express en passant par Ouest-France, La Dépêche et France Inter. Sans jeu de mots idiot, je vous assure que je « buvais du petit lait » tellement ce qui est dit me fait du bien à entendre.

J’écoute France-Inter, l’émission La Tête au Carré. Interview du Dr Marie Thirion, que vous pouvez écouter ou réécouter ici (de la 31ème mn à la 40ème). Claire, précise, directe, elle conclut grosso modo en disant qu’en France, à l’heure actuelle, il est quasiment impossible aux femmes de suivre les recommandations de l’OMS, à savoir allaitement exclusif jusqu’à 6 mois puis en complément d’une alimentation solide jusqu’à 2 ans, étant donné la culture de l’allaitement inexistante dans notre société (voici toutes les femmes allaitantes hissées sur un piédestal, devenues des héroïnes, ce dont je suis de plus en plus convaincue…)

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Et puis voilà, comme nous sommes en France, que les féministes ont gagné de longue date (et tant mieux) la possibilité d’être sollicitées pour tout sujet en lien avec la femme, une intervention de Madame Elisabeth Badinter est diffusée au cours de l’interview. Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, voici ce qu’en dit Wikipédia : « Élisabeth Badinter, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt, est femme de lettres, philosophe, féministe et femme d’affaires française.   Elle est surtout connue pour ses réflexions philosophiques qui interrogent le féminisme et la place des femmes dans la société (…) »

Je vous laisse écouter sa prise de position sur le « modèle de la mère parfaite » et vous faire votre propre opinion sur celle-ci, mais ne peux laisser passer sans rien dire l’affirmation suivante : « Quand vous allaitez 24H/24H pendant 6 mois vous ne pouvez pas évidemment quitter votre maison. »

Il serait bon, Madame Badinter, que vous cessiez de penser que les mères actuelles sont les mêmes femmes que celles des années 60 ou 70 (rendons à César ce qui lui appartient : en grande partie grâce au formidable travail mené par vous et vos consoeurs féministes de l’époque qui a notamment permis aux femmes de se réapproprier leur corps…). Il serait bon que vous cessiez de parler d’un sujet que vous ne connaissez visiblement absolument pas. Il serait bon que vous cessiez de participer à véhiculer des mythes et des idées reçues sur l’allaitement maternel.

Les jeunes femmes qui décident d’allaiter aujourd’hui bougent, sortent, aiment, travaillent, bref VIVENT. Le ou les premiers mois (à elles de faire comme elles veulent) elles emmènent leur bébé partout ce qui ne me paraît pas « anormal », qu’il soit allaité ou non d’ailleurs. Peu à peu, chacun trouve ses marques et la vie se réorganise, à l’image de ce que chacune souhaite vivre. Pour peu que la société dans son ensemble leur en donne les moyens, parce que, décidément, 2,5 mois de congés maternité, qu’elle franche rigolade pour atteindre son équilibre ! Tenez voilà un point sur lequel nous pouvons tomber d’accord, Madame Badinter : 6 mois de congés maternité pour toutes les femmes, si, si, je vous ai entendu le dire. Voici un bon combat à mener. Et juste en suivant ce congé, la même chose pour les pères, comme les Suédois…

Pour conclure, et pour la petite histoire, une librairie toulousaine a refusé de vendre le livre que j’ai écris avec Laura Boil, photographe « A chacune son chemin pour un allaitement paisible » (éditions « Un autre reg’art »), par « militantisme féministe ». Je ne sais si la libraire avait pris le temps d’en feuilleter les pages, d’en regarder les photos : en aucun cas il n’est question d’un « retour de la femme au foyer », d’avantage d’un droit de la femme à allaiter, s’il elle veut, où elle veut, comme elle veut.

 

57 commentaires sur “« Allaiter son enfant = rester à la maison » ou quelques mots pour Mme Badinter

  1. Merci à vous pour cet article très juste et percutant qui remet les idées en place. Oui on peut allaiter et vivre et être féministe et plein d’autres choses encore ! Après 15 mois d’allaitement, au début certes chaotiques, pour mon premier enfant, j’ai trouvé des ressources et une confiance en moi qui m’ont permis de m’affirmer comme jamais. Et j’aime beaucoup votre phrase de conclusion.

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      1. Je comprends que ce ne soit pas le propos de l’article, mais, sans aller dans la théorie du complot, être actionnaire d’une grosse boite qui fait bcp de bénéfices grâce aux préparations pour nourrissons ne doit pas aider à être en faveur du lait maternel 😉

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  2. Je suis tout à fait d’accord avec tout ce qui est dit dans cet article. Mon bébé à 3 mois et demi, je l’allaite et donc il vient partout moi. J’en suis fière et je l’assume totalement ! D’ailleurs, je suis agreablement surprise des reactions des gens qui me voient faire, je n’ai jamais eu a faire a des remarques desobligeantes ni desagreables, bien au contraire! Les mentalites evoluent, on vit dans un monde qui bouge mine de rien!!!
    Quant au congé maternité de 6 mois, et bien j’aurai bien aimé en bénéficier, bientôt peut être…

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  3. Eh bien moi ,j’en suis à ma douzième année d’allaitement (en plusieurs bébés,hein!) , parfois je suis sortie pendant ces 12 années si,si,parfois même j’ai travaillé et en tous cas jamais je ne me suis sentie « esclave » de quoi ou de qui que ce soit! J’ai pu suivre les recommandations de l’OMS (et au delà) et surtout je suis fière d’avoir put allaiter comme je le voulais ,c’est un geste féministe d’assumer un corps de mammifère lorsque celui ci est seulement regardé comme un objet de désir ! Quant au congé de six mois ,bien sur cela faciliterai grandement les choses ,pas seulement pour l’allaitement, mais surtout pour le lien parents/enfant et cet attachement si essentiel au bébé pour se développer!!!

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  4. Comme les propos du genre de Madame Badinter m’énerve. OUI, il est possible d’allaiter et de sortir de chez soi. OUI il est possible d’allaiter et de reprendre le travail (à temps plein) à la fin du congé maternité.
    Ma fille a deux ans aujourd’hui, j’ai repris le travail peu de temps avant ses 3 mois. Et elle est encore allaitée aujourd’hui. Alors non, ça n’est pas simple. Il faut s’accrocher, faire des concessions, travailler dur et faire face aux regards pas toujours bienveillants pour concilier allaitement exclusif et travail.

    Mais voilà un combat féministe à mener.

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  5. c’est au contraire grace à l’allaitement que j’ai pu continuer à faire de beaux voyages avec mon enfant dans des pays ou je n’aurais pas osé aller s’il avait fallu trouver de l’eau pour nettoyer les bib et un moyen pour les chauffer. le lait maternel a l’avantage d’etre tjs a bonne température, tjs en quantité suffisante et de répondre tjs aux attentes du petit d’homme…

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  6. J’ai un bébé qui aura trois mois cette semaine, j’ai repris le travail dès la fin de mon congé maternité (le lendemain même !), mon fils va à la crèche quatre jours par semaine et est gardé le cinquième jour par son papa qui a pris un 80% dans le cadre du libre choix du mode de garde (si si !) et mon fils n’a JAMAIS bu une goutte de lait en poudre.

    Je n’ai jamais eu de commentaires négatifs par rapport à ce choix, au contraire, je trouve notre famille, nos amis et même mes employeurs extrêmement bienveillants à cet égard (le premier me laisse l’intimité nécessaire sur mon lieu de travail pour que je puisse tirer mon lait les midis où je travaille pour lui, la deuxieme est extrêmement admirative et une amie me prête sa salle de bains les midis restants). La crèche m’encourage aussi énormément et a mis en place tout ce qu’il faut pour que l’allaitement exclusif puisse se poursuivre également chez eux. Mais sur les 55 enfants que compte cette crèche, Odilon est le seul bébé encore exclusivement allaité, même dans sa section…

    Donc non Madame Badinter, une femme qui allaite n’est pas vouée à rester à la maison. Une bonne organisation, un bon tire-lait (et surtout ne jamais en sous-estimer l’importance) beaucoup de volonté (parce que oui, ca me prend deux heures par jour, des litres de tisane d’allaitement, un régime quinoa/lentilles un peu lassant, des centaines de comprimés de levure de bière et de compléments alimentaires pour tenir le coup) et ça marche ! (Et en plus, je n’ai même pas demandé à bénéficier de mon heure par jour pour tirer mon lait…)

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  7. Eh oui, moi aussi, en cumulé, j’ai allaité plus de 7 ans et pendant ces 7 années , j’ai pu sortir de ma grotte, travailler, avoir une vie sociale épanouie …..
    Quel dommage d’en être encore à ce genre de considération à notre époque!
    Mais quand on voit comment on traite les femmes enceintes , les parturientes et les enfants-ados, c’est de la même veine, il y a encore du chemin à parcourir pour améliorer tout cela!

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  8. L’allaitement, la liberté ! Toujours prêt, toujours bien mélangé et à bonne température… Non seulement je sortais librement, mais je pouvais m’arrêter n’importe où pour donner la tétée, sans avoir besoin d’un biberon, d’une doseuse, d’un micro-ondes… J’ai repris le travail quand mon fils avait 4 mois et il n’a jamais bu une goutte de lait en poudre. Lait de maman jusqu’à 18 mois !

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  9. Et oui s’occuper de ses enfants ça ne veut pas forcément dire renoncer à sa vie et s’enfermer. L’année où je me suis occupée de mon fils, j’ai rencontré plein de nouvelles personnes qui sont devenues des amies, j’ai appris plein de choses passionnantes sur le développement de l’enfant, j’ai accompagné mon fils dans son développement ce qui m’a donné de grandes satisfactions. La réussite d’une vie ne passe pas forcément par le fait de ne pas s’occuper de ses enfants au quotidien…

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  10. Félicitations pour cet article !
    A chaque fois que je lis les sorties de Mme Badinter à propos de l’allaitement, je m’étouffe !
    Je lui reconnais tout un tas de combats féministes, mais tout le monde n’est pas blanc ou noir et il faut reconnaitre que sur ce sujet, elle use vraiment de préjugés et de clichés et manque beaucoup d’information, comme nombre de médecins ou de professionnels médicaux. Intentionnellement ou pas? Évitons les mauvais procès mais des questions sont à se poser…

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  11. Je suis atterrée par le refus de la librairie! Et si le féminisme c’était justement de donner aux femmes la LIBERTÉ DE CHOISILEUR VIE ET LEUR MATERNITÉ!!! Je ne suis pas esclave de mes enfants, je me sens libre et féministe, mais je ne souhaite pas egaler les hommes, mon statut de femme me rends déjà plus forte qu’eux, par contre, je rêve que chaque femme puisse faire SES CHOIX, en fonction de ce que lui dicte son coeur et non en fonction des aprioris de la société!!!!

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  12. Si mon exemple peut servir a faire reculer ce genre d’avis. J’ai allaitéma fille durant presque 4 ans ( – 15 jours) j’ai pourtant repris mon travail alors qu’elle n avait pas encore 3 mois. Elle a eu que du lait maternelle jusqu a sa diversification aux alentours de 5 mois et n’a jamais eu besoin de lait reconstitué. j’ai repris le travail a 100 % et j’ai régulièrement de grosse semaine a plus de 45 h. Cela ne nous a pas empêché elle moi mon époux de concilier le tout je suis même partie en déplacement sur 2 ou 3 jours plusieurs fois.

    Bref le coté j’allaite je reste a la maison ne tient pas une seconde pour ma part.

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  13. Merci pour ces lignes qui résument parfaitement la situation. Pour compléter tous les commentaires précédents, je dirais que ce qui me choque, c’est qu’une femme qui dispose de cette envergure soit écoutée, publiée, entendue sur le sujet…
    Il y a 6 ans, elle tenait une énième fois ces propos. J’étais enceinte de mon deuxième enfant, face à une amie qui venait d’accoucher, ce que nous lisions nous semblait si incohérent et totalement aberrent pour nous, mères allaitantes.
    3 enfants, 3 allaitement longs, un métier, une vie, tout ça est complémentaire!

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  14. Merci pour ces mots! Je suis tellement d’accord!! 🙂
    J’ai vécu les tribulations de l’ingénieur cadre avec un travail sans horaires, un droit de tirer mon lait tant que le travail etait fait (c’est à dire que la charge de travail n’était certes pas diminuée), des déplacements à l’international, tirer mon lait dans des conditions plus qu’incertaines et certainement plus qu’insalubre (je ne gardais pas le lait dans ces cas là). J’ai réussi deux allaitements exclusifs jusqu’aux un an de mes deux enfants et mixte par la suite pendant de longs mois jusqu’à ce que nous décidions de l’arrêt de ces allaitements quand ca nous convenait…
    j’ai toujours fait preuve de tellement de détermination et d’aplomb que personne n’a jamais songé à me faire la moindre réflexion, mais personne ne m’a jamais aidée non plus… Et j’ai largement payé le prix de cette décision de faire des allaitements longs.
    Aucun regret, mais il est tellement vrai que la société française n’aide pas les femmes qui veulent allaiter. Elle a même tendance à les convaincre que ce n’est pas possible de concilier travail et maternité proximale.
    Je suis fan de Marie Theron et moi aussi tellement excédée par les propos de mme Badinter tant elle se trompe de combat! 🙂
    Encore merci pour ce billet qui formalise ce que je ne suis certainement pas la seule à ressentir!
    Melaine.

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  15. D’un autre côté mme Badinter est une des premières fortunes de France dont les revenus proviennent pour une part non négligeables me semble-t-il des industries de lait maternisé … C’est CR que l’on appelle un conflit d’intérêt majeur !

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  16. j’avais oublié que j’étais moi aussi tombée sur ce bout d’émission de france inter! L’ineptie m’avait donné envie de hurler: quand on allaite on a tout ce qu’il faut en permanence sur soi, c’est donc au contraire bien plus facile de sortir! quelle mauvaise foi!!

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  17. Tu as tout mon soutien. Dire qu on ne sort pas quand on allaite est encore un préjugé de quelqu un qui n y connaît rien. Pour ma part, je suis maman solo et j allaite exclusivement mon bb de 4 mois et demi. Si je ne pouvais pas sortir je ne vois pas comment je ferais !! J allaite partout et la plupart du temps dans le porte bb. Nous allons au restaurant, à la bibliothèque etc. La France est devenu un pays gouverné par le lobby Nestlé donc forcément ça n aide pas. Je pense qu allaiter aujourd’hui c’est déjà excellent pour la santé de l enfant et pour le rapport mère enfant. Je pense qu en allaitant on fait acte de féminisme justement. Le problème c’est que on martèle les femmes en leur disant qu’il ne faut pas être trop proche de son enfant et pourquoi s embêter ?? Bref, je suis à fond pour que le congé maternité soit allongé. C’est une violence grave qui est infligée aux mères et aux enfants d être séparés à 2. 5! Ça serait un vrai acte d engagement pour les femmes et les familles qui n ont pas de quoi se payer un congé parental !

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  18. j’ai passé un concours(CRPE), tout en allaitant exclusivement mon bébé (1mois pr les écrits, 3mois pr les oraux.) Je sors, je vais au resto avec les copines, jusqu’à maintenant, j’allais chez ma psy avec mon bébé (elle vient d’avoir 10 mois), j’ai déjà fais des longs trajets en voiture seule, avec bébé et son grand frère. Donc bon… Je suis vachement recluse chez moi quoi…
    (et, j’ai un cours de danse un soir par semaine aussi. Au début avec bébé, maintenant, bébé reste avec son père le temps du cours. Et voilà.)

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  19. J’ai allaité mon premier enfant jusqu’à 21 mois… Tout en étant élève à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse (40h de cours par semaine). Les professeurs ont accepté ma demande, mon fils avait son berceau dans l’atelier de décoration et de peinture. Le professeur d’Histoire de l’Art éteignait la lumière et passait les diapos lorsque le bébé se réveillait… Mes maîtres ont défendu ma demande auprès du directeur pour que je puisse allaiter et donc poursuivre mes études avec lui sans jamais manquer de cours et sans que personne ne soit dérangé par la présence d’un bébé. A un an, mon fils marchait pour la première fois en plein séminaire au Musée Goya de Castres. Il a assisté à ma remise de diplôme et ensuite est allé à l’école maternelle!… Il a 36 ans aujourd’hui. J’ai allaité ma fille jusqu’à 2 ans, en travaillant dans mon atelier et en dispensant des cours. Quelle joie! Je ne changerais pour rien au monde ce mode de vie et de soin à mes enfants…www.miriamlopezaguayo.com avec vous!!!!

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  20. J’aime bien le féminisme d’Elisabeth Badinter (j’aime moins son côté femme d’affaires), mais je reconnais que sur plusieurs points elle reste « ancrée » – et je suppose malgré elle – dans une réalité, une époque où les choses étaient différentes. L’allaitement en est un bon exemple ^^ »

    Mais je ne comprends définitivement pas cette phrase : « Quand vous allaitez 24H/24H pendant 6 mois vous ne pouvez pas évidemment quitter votre maison. »
    Heu.. l’allaitement est au contraire le moyen de nourrir son enfant le plus nomade qui soit ! On n’a pas besoin d’emporter biberon, eau, lait infantile en poudre, chauffe-biberon (et de quoi nettoyer tout ça) : suffit de prendre bébé, et nos seins (autre avantage : on les oublie rarement chez soi en partant ;D)
    Et si on est indisponible ponctuellement pour allaiter, on a inventé le tire-lait (c’est fou tous ces progrès technologiques, hein :D) et le lait ainsi recueilli se conserve.

    Bref, je comprends que cette phrase vous fasse réagir : il ne s’agit même pas d’idéologie, de féminisme ou non, cette phrase est tout simplement fausse.
    (et parfaitement illogique : nous avons nos seins sur nous, pourquoi ne pourrions pas sortir de la maison ??)

    Au passage : ce commentaire vous est offert par une mère non allaitante ^^ »
    (j’aurais bien voulu, au moins pour « sentir ce que ça fait », mais je n’ai pas pu pour raisons médicales)
    Au passage-bis : ah tiens, les articles et billets sur l’allaitement parlent toujours de choix et n’évoquent jamais – ou très rarement – les problèmes médicaux ou traitements médicamenteux divers incompatibles avec l’allaitement (ce qui, du coup, limite beaucoup le « choix »..).

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    1. Merci pour ce commentaire qui est un double cadeau pour moi, du fait que vous n’ayez pas allaité 😉 Vraiment merci. Et puis merci de me suggérer une prochaine idée d’article : une immense majorité de traitements est compatible avec l’allaitement. Mais très peu de professionnels de santé le savent 😦 A suivre…

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  21. Que cette Mme Badinter m’énerve ! A vouloir « défendre nos droits », elle nous enfonce quand au choix d’allaiter ! Elle décourage d’avance les femmes qui souhaiteraient allaiter en collant une image de femme-esclave aux mamans allaitantes, dénonce les articles mettant en avant les bienfaits de l’allaitement… Mais la vraie liberté de la femme, n’est-ce pas de faire un choix éclairé?
    Et comme vous le dites si bien, elle n’y connais visiblement rien! Respecter le choix de chacune, et soutenir les femmes qui souhaitent allaiter par un bon accompagnement, en donnant les bonnes informations, ça c’est du féminisme !

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  22. Bien d’accord avec cet article! Oui, il est possible d’allaiter et de travailler en même temps! Mon loulou a 8 mois et n’a jamais pris de lait artificiel depuis sa naissance! J’ai pris un mois de congé parental en plus des 3 mois de congé de maternité et j’ai continué à l’allaiter, d’abord exclusivement puis en introduisant doucement les repas solides. Loulou a été gardé à la maison par ma cousine et il prenait mon lait à la tasse à bec (oui, il refusait le biberon) dès ses 4 mois. Je revenais à midi l’allaiter puis à mon retour du boulot et la nuit… J’ai tiré mon lait sur mon lieu de travail et même en réunions à l’extérieur réquisitionnant la cuisine une vingtaine de minutes!

    Le plus difficile a été de gérer mes quantité de lait car j’en avais beaucoup trop… A un moment, je tirais jusqu’à 300 ml par tirage (sur les deux seins quand même hein!). J’ai un congélateur rempli de lait… Et encore maintenant, je prends toujours mon tire lait manuel avec moi au bureau pour décharger un peu en milieu d’après-midi sinon c’est fuites assurées!

    A part ce soucis de fuites, allaiter mon loulou est vraiment un moment de bien être et de joie pour nous deux! Je comptes bien continuer tant qu’il en a besoin et le demande… et tant qu’une nouvelle grossesse ne pointera pas le bout de son nez! Et non, je ne me sens pas du tout esclave de mon loulou… Il joue seul sur son tapis, rit, accepte de mieux en mieux d’aller dans les bras de Papy et Mamy, va à la crèche depuis ses 6 mois (un peu dur au début mais maintenant ça roule)… Il n’est pas différent d’un bébé de 8 mois nourrit au biberon!!

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  23. Decidement cette femme je peut pas me la saquer et de plus en plus loll
    J’ai horreur de ces personnes … qui ont LEUR propre vision de ce qu’est la liberté et veulent l’imposer comme un modele universelle aux femmes comme ci SA conception etait la meilleure alors que non . ( et je parle pas que de l’allaitement elle m’a enervé sur bien des sujets ) a les ecouter faut cesser d’etre des femmes et faut immiter les hommes .

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