« Passe le au « bibi », ce sera plus simple ! »

Ah ce fameux, « bibi », « bib », « biberon » ! Si simple et si magique… Loin de moi l’idée de vouloir alimenter la « guerre » biberon vs sein : elle est totalement stérile, inutile et infondée. Le biberon est un outil qui peut rendre de grands services et celui qui l’a inventé a plutôt eu une bonne idée. Je ne serais même pas là pour en parler s’il n’avait pas existé (heu… remarquez, je dis n’importe quoi, j’aurais alors sûrement été allaitée 😉 ) J’ai seulement envie que l’on arrête d’énoncer le plus sérieusement du monde des vérités qui n’en sont pas.

La simplicité, signifie pour moi que l’on va droit au but, que l’on ne s’embarrasse pas de contraintes en tout genre, que l’on se pose le minimum de questions pour parvenir à son objectif.

bibrieurDans un certain sens, oui, le biberon est plus simple : on achète ce qu’il faut, on suit des recommandations précises sur une quantité de lait et un nombre de repas, et roule jeunesse ! Bébé est nourri. Dans un autre… j’ai vraiment du mal à y voir quoi que ce soit de simple : acheter et donc choisir (biberons, tétines, lait en poudre), chauffer, vérifier, donner, jeter, laver, puis recommencer au repas suivant ; que des verbes d’action qui me donne le tournis.

On ne m’ôtera pas de l’idée qu’allaiter est un truc de grosse paresseuse. Donc, d’une simplicité déconcertante.

Imaginez un peu, bébé numéro 1 arrive d’ici quelques semaines, et déjà vous vous dites, « finies les grasses matinées, terminés les week-end décidés au dernier moment, les nuits tranquilles, et puis tout ce bazar dont il faut s’équiper… », bref vous voyez bien quelque part tout le côté déplaisant de la belle aventure qu’est l’accueil d’un nouveau-né. Mais bon, c’est comme ça, il faut y passer, et puis c’est tout.

Et bien non, vous pouvez aussi imaginer les choses différemment.

Certes, bébé se réveille la nuit (je rappelle juste en passant que c’est totalement PHYSIOLOGIQUE et que jusqu’au moins 4 à 5 ans un enfant n’a pas le même rythme de sommeil qu’un adulte, qu’il soit allaité ou non) mais il suffit à maman de « rouler » d’un côté ou de l’autre, d’ouvrir un œil, de rassasier bout d’chou et hop ! C’est reparti pour un tour de sommeil. Quant à papa, lui, il n’a même pas à bouger une oreille et le lendemain il sera tout frais pour prendre la relève à un moment ou un autre. Si vous n’êtes décidément pas du matin ? Même scénario que pour la nuit et même nouveau plongeon dans les bras de Morphée 1 ou 2 heures de plus, en tout cas au cours de la première année. Pour ce qui est des escapades imprévues, aucun souci, quelques couches dans un sac et c’est parti !

Bref, allaiter, c’est simple. Sauf que cela ne l’est pas forcément dès le début, que cela peut être difficile, déroutant, effrayant même. Toutefois, le fait de savoir que cela peut devenir quelque chose de banal, facile et… simple fait luire une lumière là-bas, tout là-bas, au bout du tunnel. Une lumière qui donne envie de tenir bon, de chercher à ce que tout s’apaise, de trouver une solution, sa solution, celle qui convient à toute la famille. Je vous assure que le jeu en vaut la chandelle.

Une mention toute spéciale pour ces femmes qui ont choisi (ou parfois subi le fait) de « tire-allaiter » : tirer leur lait et le donner au biberon. Je ne peux que saluer leur persévérance et leur énergie tant leur tâche est loin d’être des plus simples…

 

 

29 commentaires sur “« Passe le au « bibi », ce sera plus simple ! »

  1. Quel joli article!
    Je confirme: moi aussi je trouve l’allaitement simple!
    En plus de toutes les facilités citées, l’allaitement a un pouvoir de réconfort puissant, notamment durant les poussées dentaires ou maladies.
    15 mois et 1 jour d’allaitement pour moi. Je ne m’étais jamais projeté aussi loin et maintenant, je n’imagine pas arrêter avant un petit moment ☺.

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  2. On est bien d’accord c’est SIMPLE d’allaiter ! il suffit d’être bien informée et accompagnée 🙂
    Quand on a passé notre fils au bibi vers 6 mois on s’est rendu compte très vite de l’avantage de l’allaitement, là du coup j’oubliais systématiquement quelque chose quand on partait en vadrouille : tétine, lait, eau et même une fois le bib !
    Juste une précision par contre, ok la nuit on ne se lève pas pour préparer le bib mais il faut encore changer les couches ^^

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  3. Hihi! Ça me rappellera toujours ce jour où on m’a fait cette réflexion:
    -c’est quand même plus simple le biberon non! Tu as juste à passer dans le rayon du supermarché et à te servir!
    … Te servir, puis aller chercher un pack d’eau adéquat, puis passer à la caisse (et ce lait en poudre n’est pas donné… 😞), puis rentrer chez toi, préparer le biberon, laver, stériliser, chauffer, vérifier la température, donner, passer parfois beaucoup de temps à faire le rot…. Jamais compris en quoi c’était plus simple que de dégrafer son soutien gorge 😅

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    1. J’adore l’allaitement : 3 enfants, 3 allaitements, malheureusement pas aussi longs que je l’aurais souhaité (pour l’instant mon n°3 a 7 mois et encore partiellement allaité). Partiellement car oui pour certaines mères l’allaitement est VRAIMENT compliqué, pas seulement au début. Et même quand on est bien accompagné, par une conseillère en allaitement notamment, qu’on est informé, qu’on a des mamans allaitantes autour de soi, etc. Pour moi les 3 seuls vrais atouts de l’allaitement sont 1- financier (quoique là encore c’est relatif car personnellement je manque beaucoup plus quand j’allaite qu’en tant normal et j’en ai quand même eu pour 200€ de consultation de conseillère en lactation, soit plus de 10 semaines de LA), 2- même malade l’enfant se nourrit ne serait-ce que pour avoir une tétée câlin, 3 – qui est la vraie raison pour moi : ces quelques minutes de câlin complice à chaque tétée. Mais pour le reste je trouve l’allaitement vraiment difficile : non en cododo je ne me repose pas : 1 – bébé tétouille toute la nuit, lâche et reprend le sein très souvent donc ça me réveille à chaque fois 2- j’ai très vite mal au bassin sur le côté donc j’essaye de serrer les dents pour ne pas réveiller mon fils mais autant dire que je ne dors pas bien. Quand on est à l’extérieur, ce n’est pas vraiment plus simple : 1- lorsque je veux allaiter en présence d’autres personnes, je le mets sous un tissu mais mon bébé a horreur de ça car il a souvent trop chaud et ne me voit pas donc il refuse de téter, 2- En extérieur en plein hiver, se déshabiller pour sortir son nichon n’est déjà pas facile mais en plus en général j’ai la chair de poule et du coup bébé n’arrive pas à téter et s’énerve, 3- Si on a une réunion, c’est pas vraiment facile d’allaiter car bébé sent qu’on n’est pas concentré sur lui mais sur autre chose donc fait tout pour attirer l’attention : résultat impossible d’avoir une conversation un peu construite ou de se concentrer réellement.
      Quand aux arguments évoqués concernant la complexité du biberon, ils ne sont pas tous valables à mon sens : l’eau, on peut utiliser l’eau du robinet selon où on habite ou en dépannage, préparer le biberon : mettre de l’eau dans un bib et compter jusqu’à 7 pour mettre la poudre ça ne paraît pas hyper compliqué non plus, stériliser : inutile et déconseillé (sauf préma), chauffer : inutile sauf par grand froid (du coup vérifier la température également), donner : pas nécessaire (il suffit de bien caler le bib sur le bébé avec sa serviette), le rot : il y a pas mal de femmes allaitantes qui doivent faire faire le rot à leur bébé aussi (moi ils font 3 rôts au sein, 1 seul ou 2 max au bib). J’ai donc toujours dans mon sac, un bib avec un peu de poudre et c’est tout (je mets l’eau de ma bouteille à moi si besoin). C’est pas très compliqué si ? Par contre le lavage c’est vrai que c’est pénible, surtout les tétines !
      Mais comme quoi, encore une fois, tout est très discutable. Finalement, ce qui reste et qui est totalement indiscutable c’est ce qu’on ressent nous, et le type de complicité dont on a envie avec notre baby ❤

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      1. Merci pour ce long témoignage. Il prouve que chacune a sa sensibilité par rapport à l’allaitement. Et que chacune le vit à sa manière qui lui est totalement spécifique. Précision toutefois : accepter d’être soi-même mal installée pour allaiter (nuit, froid, bruit), et donc se « sacrifier » pour son enfant, ne me semble en aucun cas souhaitable ; chercher une solution me paraît préférable pour le bien-être de tous, bébé, maman et toute la famille !

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  4. Oui tout est bien résumé. Disons que ce sont souvent celles ou ceux qui n’ont pas allaité (pour des raisons qui les regardent et qui se respectent) qui donnent leur avis sur la question, et donc un avis pas vraiment éclairé… Il faut surtout le vouloir vraiment, sincèrement et accepter que, parfois, ça n’est pas facile (au début parce qu’après c’est vraiment très simple en effet) – quand on travaille ça n’est pas simple non plus mais tout à fait faisable. Je suis la seule dans mon entourage à avoir pris la décision d’allaiter et de continuer tout en travaillant. Le plus dur dans l’allaitement avec le recul, ce sont les autres … 😉 Merci pour ces chouettes articles.

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  5. Bonjour, je suis tout à fait d’accord avec cet article. C’est vrai que l’allaitement est un truc de paresseuse. Par contre, je dois être l’exception qui confirme la règle, mais les nuits sont en enfer avec un bout de chou qui ne dort qu’au sein, qui se réveille dès que je bouge. Bref je suis horriblement fatiguée et oui, parfois, je pense à passer au bib. Mais j’aimerais trouver une autre solution car j’ai vraiment besoin de sommeil !

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  6. En tant que maman (et bébé) globetrotteuse, l’allaitement m’a beaucoup simplifié la vie en voyage! Un retard, pas de souci – on a tout! Pas besoin de sortir tout un attirail compliqué au passage de la douane à l’aéroport, pas de stress pour savoir si on a assez à manger ou pas pour le bébé, et pour lui, la sécurité de savoir que le point d’ancrage est là. Résultat: un bébé calme et agréable en voyage. Ouf! Sans parler de l’endormissement au sein au départ de l’avion. Quand cela fonctionne, c’est juste magique! 🙂

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  7. Merci pour l’article ! Pour ma part l’allaitement à été un casse tête les 6 premiers mois (2 mois de tire allaitement + lait en poudre, infection au staphylocoque doré, crevasses à n’en plus finir,…) mais ça fait maintenant 7 mois que mon allaitement roule parfaitement et c’est clair que c’est beaucoup plus simple que les bibs 🙂

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  8. Bien d’accord avec ton article, je rajoute que pour moi, la dimension du contact physique fut et est toujours quelque chose de très important. Je me connecte plus facilement à ma fille que quand je lui tend son doudou ou une tétine.
    Cela m’a aidée (et m’aide toujours) pour des moments de découragement, de colère, à me reconnecter à ses besoins et à prendre du recul avec ce que je ressentais qui appartenait plus à mon histoire personnelle.

    Sans compter (au sens propre comme au figuré) que j’ai bien plus fait confiance à ma fille et en sa capacité à « gérer » sa nourriture, dès que j’ai enfin jeté ma montre et mon calpin ou je notais, comme me l’avait conseillé le personnel de la maternité et la sage femme, toutes les tétées pour vérifier qu’elle ne passe pas plus de quatre heures sans boire…
    Pour moi, l’allaitement me permet d’établir une relation avec ma fille basée sur une confiance, un respect, une chaleur, précieuse et riche d’enseignements…et que je ne soupçonnais même pas!

    Faire confiance à un nourrisson sur sa capacité à gérer sa nourriture et son sommeil fut pour moi le début d’un beau chemin où j’ai positionné ma fille comme un individu avec des compétences et non un être sans intentions…et ça, je le dois à l’allaitement!

    Aujourd’hui ma fille a plus de deux ans, et continue à boire au sein avec beaucoup de tendresse…le papa est toujours attendri par son regard quand elle est au sein et ce contact chaleureux si fort…

    D’ailleurs, une mention spéciale pour le papa, chef du bain depuis la naissance, qui s’est efforcé de me laisser le plus de temps possible pour me reposer et allaiter notre fille…Oserais je dire que cet allaitement, cette relation charnelle et lactée a eu un impact tout aussi positif sur lui et sur la relation qu’il a avec sa fille!

    Bon, allez, je cesse le roman! Merci en tout cas de nous avoir aidé dans ce premier mois d’allaitement si douloureux…ta rencontre nous a permis de grandir et de nous retrouver…

    Un petit coucou et un grand merci !

    Christelle, Alex et Inès…

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    1. Je me reconnais parfaitement dans ce que vous dites : mon allaitement a commencé à être serein quand j’ai arrêté de « suivre » les tétées : au début à la maternité ils nous demandent combien de temps et à quelle heure bébé à tété , j’ai continué ce suivi à la maison pendant un mois, et c’était la porte ouverte à « la prochaine tétée sera vers telle heure », « non bébé c’est trop tôt pour manger tu a pris il y a une heure »… Et puis un jour j’ai décidé d’arrêter de compter, et de pratiquer vraiment l’allaitement à la demande. Et là tout a été beaucoup plus simple, mon fils ne pleure quasiment jamais car si la couche est propre et que les bras ne suffisent pas à le contenter, alors je le « colle au sein », et franchement la vie est tellement plus simple, avec un bébé gracieux !

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  9. Ah moi aussi j’ai entendu ce bon « conseil » que le bib, c’est plus simple que l’allaitement avant la naissance de mon premier … et tout comme toi, je trouve que l’allaitement est bien intéressant et cette relation unique avec bébé ! Les débuts de mon deuxième allaitement sont moins faciles, je suis obligée de tirer mon lait en complément pour lui donner et utiliser des bouts de sein pour le moment et j’ai vraiment hâte d’arrêter tout ça et de lui donner « juste » le sein naturellement, comme pour le premier car ça « casse » tout je trouve et ça fait bien sûr du nettoyage en plus, dont on se passerait bien les premiers temps avec déjà la fatigue des débuts ;-(

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