Inexium, Gaviscon… je vous mets autre chose ?

Je vous informe d’une épidémie absolument épouvantable qui touche tous les bébés de manière générale, mais j’ai l’impression qu’elle est encore plus présente chez les bébés allaités : le RGO. Qu’est-ce que ce truc là ? C’est contagieux ? Le Reflux Gastro Oesophagien. A priori ce n’est pas contagieux puisque « mécanique » or il y a comme une épidémie qui se propage pourtant depuis plusieurs années. A toute épidémie, ses molécules chimiques toutes puissantes qui en règlent « magiquement » les symptômes : des médicaments.

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Je pense que vous sentez ma pointe d’agacement. Loin de moi l’idée de dire que le RGO n’existe pas. De nombreux bébés en souffrent véritablement comme de nombreux bébés sont multi-allergiques, allergies très souvent cause de RGO. Des bébés qui vont mal et dont les mamans ne sont pas prises au sérieux parce qu’elles allaitent et que tout ce qui ne va pas bien chez leur bébé est « la faute de l’allaitement », non celle d’une éventuelle difficulté physiologique chez leur enfant. Des parents qui ont vécu cela pourront, je l’espère apporter leur témoignage en complément de ces lignes.

Aujourd’hui je m’intéresse plutôt à ces « bébés RGO » qui ont eu le malheur qu’on leur appose très rapidement cette étiquette. Parce qu’ils pleurent beaucoup, parce qu’ils sont énervés pendant la tétée, parce qu’ils se tortillent et semblent souffrir après la tétée. Visiblement ils ne vont pas bien. Ils ont besoin d’aide, tout autant que leurs parents douloureusement impuissants. Mais cette aide doit-elle forcément être médicamenteuse ?

Je me souviens de cette amie, il y a très longtemps, alors que nos bébés avaient 3 mois qui me disait « c’est dingue le nombre de médicaments qu’ils prennent à cet âge ! » et moi de la regarder avec certainement une lueur d’incompréhension dans l’oeil en répondant un « heuuuuu, j’sais pas » peu soutenant.

Je me souviens aussi  plus récemment de ce bébé dont la maman, encore à la maternité disait, « mon deuxième bébé RGO »… Comme si c’était le deuxième petit brun, ou la deuxième petite fille ! En discutant, je lui ai proposé de laisser du temps à son nourrisson pour trouver ses marques. Il venait juste de débarquer parmi nous et il ne rentrait pas aussitôt dans un moule ? Rien de plus normal non ? Je vais encore une fois reprendre une de mes phrases favorites : bien souvent le temps est un allié en matière d’allaitement ; 8 jours plus tard, la maman reconnaissait que son tout petit n’avait rien d’un « bébé RGO »…

Dans mes consultations allaitement il m’arrive  bien sûr de voir des bébés tendus, clairement mal à l’aise ; alors, avec leurs parents, je cherche des pistes… Comment se passe la journée ? Est-ce qu’il semble agité ainsi après chaque tétée ? Qu’en est-il des tétées de nuit ? Y a t-il des allergies dans la famille ? Pouvez-vous me raconter sa naissance ? Quelle est votre position d’allaitement favorite ? Pouvez-vous me décrire une tétée ? Etc, etc… Cela prend certes du temps. Un temps précieux pour écouter, accueillir, accompagner, envisager différentes solutions. Un temps qui permet d’aller à la rencontre de cet inconnu qu’est le nouveau-né. Ensemble nous ne manierons pas une baguette magique qui aplanira toutes les difficultés, mais ensemble nous tenterons d’aller à la découverte de la cause plutôt que de stopper l’effet systématiquement à l’aide de la chimie.

  • Pour information, les éléments diffusés auprès du grand public donnent la posologie de l’Inexium, sur prescription médicale, uniquement pour adultes et enfants de plus de 12 ans, pour les enfants à partir de 1 an, il faut consulter la notice. Rien donc sur les nourrissons…
  • Quant au Gaviscon, voici la posologie habituellement recommandée auprès du grand public, toujours sur prescription médicale :
    – Nourisson de 4 à 18 mois: 2,5 ml de suspension buvable Nourrisson après    chacun  des 4 repas.
    – Nourisson de 2 à 4 mois : 2 ml de suspension buvable Nourrisson après chacun des 5 repas.
    – Nourisson de 1 à 2 mois : 1,5 ml de suspension buvable Nourrisson après     chacun des 5 repas.
    – Nouveau-né de 0 à 1 mois : 1 ml de suspension buvable Nourrisson après     chacun des 6 repas.

         Ce qui sous-entend que bébé est réglé comme une horloge suisse dans le rythme              de ses tétées… 

15 commentaires sur “Inexium, Gaviscon… je vous mets autre chose ?

  1. Mon bébé a souffert d’un léger RGO vite réglé (4 mois) avec une chose basique mais épuisante la nuit, la verticalisation de 30 min après chaque tétée (30 min x12 tétées, 6h de verticalisation par jour! Vive l’écharpe!)
    Je me pose beaucoup de question sur ce RGO dont une grande majorité des bébés de mon entourage semblent atteints, en particulier les bébés au sein. Quelle est la raison de cette « épidémie »? Ne faisait-on pas attention avant? Fais trop trop attention maintenant? Qu’est ce qui a changé?

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    1. Merci pour votre témoignage Marie. Vos interrogations rejoignent les miennes : est-ce par « facilité » que l’on diagnostique des RGO ? Est-ce qu’il y a des augmentations réelles dues à des questions d’allergies ou de facteurs environnementaux ? Est-ce que le RGO prend finalement la place des « coliques » qui représentaient tout et n’importe quoi ? Pour moi le mystère reste entier…

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  2. Merci pour ce petit coup de g… salutaire ! Je n’ai pas eu droit aux diagnostic RGO mais, pour ma première fille, je ne sais plus torp porquoi, snas doute pour quleques pleurs après la tétée, la médecin de PMI avait prescrit du Gaviscon. JE n’y connaissais rien donc j’ai essayé de donner et puis ça m’a vite énervé et je n’arrivais jamais à le donner correctement (il fallait faire 1/2h avant la tété je crois : je ne pouvais jamais savoir !). Bref, j’ai arrêté au bout de qq jours. Et pour ma 2ème fille, qui pleurait beaucoup plus, j’ai eu droit aux « coliques » = quand on sait pas, on dit que ce sont des coliques ! Et finalement c’est une dose d’homéopathie qui a réussi à calmer l’affaire (pas un armada de granules différents mais juste une seule dose que j’ai diluée). Donc bref, peut-être que le RGO est le nouveau « colique » ? Et que ça rassure les médecins (et les parents!) de donner un médicament, car on a au moins l’impression de faire quelque chose au lieu de rester impuissant ?

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  3. Pour ma part, notre part, pardon…notre bébé souffre d’un vrai beau gros RGO. Avant de lancer quoi que ce soit comme traitement ou examen, il y a d’abord eu des mesures toutes simples comme surélever le matelas, mettre bébé en position la plus verticale possible après les têtées, … La pédiatre n’a pas voulu se précipiter dans l’établissement du diagnostic et finalement tant mieux pour bébé. Malheureusement, ces mesures ont été inefficaces. Après un épisode sévère d’oesophagite et une hospitalisation pour refus alimentaire lié à ça, elle a dû prendre deux mois d’omeprazole mais rien pour stopper le reflux. La pédiatre ne voulait pas. Il a été décidé ensuite d’attendre la diversification, mais ça n’a rien changé. Tests allergiques avec suspicion d’APLV et surtout maladie cœliaque. Mais toujours pas de traitement. Elle voulait lui donner sa chance. Arrivée de la verticalisation avec position assise plus régulière. Pas d’amélioration. Finalement, il a été décidé de lui faire une pH-métrie alors qu’elle avait deja 8 mois tout juste. Et résultat sans appel: vrai bon gros RGO sévère avec épisodes de plus de six minutes et surtout cas de figure le plus ennuyeux, elle ravale… Avec œsophagite à nouveau en prime qu’elle semblait tolérer. Du coup reprise de l’omeparzole mais toujours rien pour stopper le reflux. La pédiatre dit que le reflux est juste gênant pour le bébé quand le contenu est trop acide vu le risque d’oesophagite…et gênant pour les parents qui en ont marre de faire les lessives mais ce n’est pas sa priorité ;). Donc point de Gaviscon… Alors qu’on est sur un vrai RGO, et on ne sén plaint pas! J’apprécie beaucoup la démarche de sa pédiatre qui a pris son temps, en suivant le confort de notre bébé, sans se ruer sur la batterie d’examens d’entrée de jeu et de traitements avec effets secondaires pas cool. C’est rare! Je trouve aussi que bien souvent on colle une étiquette « RGO » alors que les petites régurgitations sont normales… Franchement, les parents qui pensent que leur bébé à un RGO au lieu de simples régurgitations en réalité et veulent à tout prix traiter pour avoir la paix, devraient vivre avec un bébé réellement atteint 😉

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  4. Merci pour cet article qui me parle bien, comme tous les autres d’ailleurs ! J’adore votre blog, cela fait du bien de lire de tels articles et témoignages… Je suis toute jeune maman d’une petite fille de deux mois et qui connaît aussi quelques reflux…mais je ressens cela comme qqchoe de normal qui doit prendre un peu de temps pour s’installer. (Le generaliste lui avait prescrit du gaviscon…que nous ne lui avons pas donné, préférant le naturel.) Nous avons constaté que les reflux etaient aussi parfois des « trop plein » de gourmandise. En tous cas, la petite, contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, va très bien et regurgite parois peun parfois plus, cela dépend. Pour nous, elle n’a rien d’une RGO ! L’ostéopathe nous avait conseillé un plan incliné mais on ne voit pas vraiment de différence…bébé s’adapte à son nouvel organisme à so rythme, tout simplement.
    Merci encore pour vos articles, je reviendrai vous lire souvent !

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  5. Ma fille a souffert d’un vrai RGO mais je sais que dans mon cas les médecins ne se sont pas précipités pour le diagnostic. Comme elle pleurait beaucoup après la tétée et pour s’endormir allongée on a testé plusieurs choses : éviction du lait de vache dans mon alimentation portage ostheopathie homéopathie. Et un jour elle a fait un malaise vagal. Impressionnant chez un bébé d’ailleurs : teint qui vire au gris bébé crispé qui ne pleure plus… bref tour en ambulance et hospitalisation. De la ils lui ont fait une phmetrie. En effet elle ne recrachait rien mais une forte acidité remontait après la tétée. On a continué les méthodes plus naturelles mais malheureusement l inexium était parfois la seule solution avant que le clapet de son estomac soit assez mûr pour faire correctement son travail. Après avoir vécu ca on sait ce que c’est qu’un vrai RGO et en effet on se dit que c’est un peu facile de donner du gaviscon ou de l inexium a tour de bras sans vraiment vérifier. Car un RGO c’est pas juste un bébé qui pleure un peu plus que les autres

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  6. Bonjour,

    Je vous remercie pour cet article. Ayant un fils touché par le RGO depuis sa naissance, et encore affecté aujourd’hui, voici mon témoignage.

    Tout d’abord, vous affirmez : « ces « bébés RGO » qui ont eu le malheur qu’on leur appose très rapidement cette étiquette. Parce qu’ils pleurent beaucoup, parce qu’ils sont énervés pendant la tétée, parce qu’ils se tortillent et semblent souffrir après la tétée » : je crois que cela néglige la complexité de certaines situations.

    C’est d’ailleurs précisément notre fils agissait exactement ainsi. Cela peut être un signe d’oesophagite, et c’est plutôt bien qu’un pédiatre pense au RGO.
    Cela ne veut pas dire que c’en est un, mais il faut l’envisager.

    Il avait en outre la voix éraillée, pleurait de douleur et ses pleurs étaient « inconsolables », il se tordait en arrière, n’arrivait pas à téter et hurlait au cours des tétées.

    Alors oui, nous avons envisagé des difficultés d’allaitement, fait des essais, mais c’est bien sur cette base que notre fils a eu des consultations avec un ostéopathe, puis avec un pédiatre, qui a prescrit du gaviscon (au lieu de faire des examens invasifs dès le départ), qui n’a pas eu trop d’effet, puis de l’inexium, qu’il a mal supporté, et enfin du mopral, à une certaine dose : et il a commencé à s’alimenter mieux ; et puis à une dose supérieure, il a clairement eu moins mal et enfin, enfin ! il s’est blotti contre nous, à 15 mois, au lieu de hurler et de se cambrer de douleur. Il a pu aussi rester allongé sans souffrir.

    Et donc heureusement que l’on s’est dit : non, ce n’est pas notre stress (bien sûr on vit mal cette souffrance de notre enfant, mais il serait bon que pédiatre et autres bons penseurs cessent de faire croire aux parents que leur empathie est néfaste et responsable des problèmes de leur enfant) ;
    que non, ce n’est pas l’allaitement qui ne fonctionne pas ;
    que oui, on répond à ses besoins, et qu’il devait bien y avoir une raison pour qu’il pleure, hurle aussi souvent en se tordant en arrière, y compris pendant les tétées.

    Ce que je veux dire c’est que le RGO a été suspecté sur la base de signes simples, et n’a pas été écarté du simple fait qu’on pourrait éventuellement être stressés ou parce-qu’il n’avait pas eu de phmétrie ni fait de malaise (même si plus tard il a fait ce que l’on appelle des laryngospasmes, où la respiration est bloquée).
    Au final, il avait une oesophagite (l’acide gastrique brûle le bas de l’oesophage), des troubles de la motricité de l’oesophage (il ne pouvait pas avaler correctement) ainsi que des allergies, une malposition de l’estomac.

    Alors, je suis d’accord, il faut envisager peut-être d’autres causes avant de foncer sur des traitements, investigations etc…c’est ce que nous avons fait (portage bien vertical, surtout après les tétées, ostéopathie, même l’homéopathie ! ).

    Mais il serait assez juste de ne pas culpabiliser les parents qui ne se contentent pas de se dire « bah, il n’est pas dans le moule, c’est pas bien grave, faut qu’on trouve nos marques ». On risque d’en venir aussi rapidement à un « c’est un pleurnichard », avec l’acquiescement des pédiatres et autres bons penseurs qui nous expliqueront comment le « dresser ».

    Face à la douleur de son enfant, ce n’est pas tenable.
    Et oui, parfois dès le départ il y a un problème qui commence dès la maternité (c’est le cas pour nous puisque notre fils avait une malposition de l’estomac). Et souvent les mamans qui ont un premier enfant avec RGO en ont un deuxième qui a aussi un RGO. Et souvent elles savent, elles en ont déjà l’expérience, et c’est condescendant de ne pas tenir compte de cette expérience.
    Comme si elles avaient l’obligation d’être « cool » avec tout ça, alors qu’il n’y a pas forcément de quoi l’être.
    Un bébé qui hurle de douleur, pour un parent, c’est douloureux aussi, même si c’est « juste » un RGO.

    Parfois les signes de douleurs sont même plus subtils (par exemple, au lieu de pleurer l’enfant se bloque dans une position après chaque tétée ; notre fils restait cambré côté droit ou bien en arrière, comme figé, et il était impossible de le mettre dans une autre position, prise pour se soulager, un peu comme quand on a mal au ventre et qu’on se plie en deux).

    Et quand tout le monde commence à s’en mêler (j’ai eu droit au discours bienveillant/condescendant d’une consultante de la PMI qui m’a dit de « ne pas stresser »), on cesse de faire confiance à ce qu’exprime son enfant, on cesse de se faire confiance, et on risque de passer à côté de quelque chose.

    Donc, je ne peux que souhaiter une certaine prudence sur ce sujet et puis que l’on évite d’exprimer trop de reproches aux parents qui ont su voir rapidement qu’il y avait un RGO pathologique, examens ou pas.
    Cela ne nous a pas amusés du tout de donner nombre de médicaments à notre fils, mais enfin il a pu grandir et s’éveiller sans souffrir.

    Ce que l’on oublie de dire aussi, c’est que le RGO affecte les bébés depuis bien longtemps, avec plus ou moins de gravité (rien à voir avec les régurgitations simples, qui ne nécessitent pas de traitement et ne font pas souffrir). Mais que ce n’est que plus récemment que l’on tient compte de leur douleur !

    Et donc la hausse de la prescription des traitements (gaviscon et autres) peut certes être liées à un excès de zèle du corps médical, éventuellement encouragé par les laboratoires (encore que nous avons plutôt vu le phénomène inverse), mais elle peut-être dû aussi au fait que l’on en connaît mieux les signes et que l’on cherche à mieux soulager les bébés qui souffrent, tout simplement.

    Merci de m’avoir lue !

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    1. Non seulement je vous ai lue, Laure, mais je vous remercie beaucoup, beaucoup de votre témoignage détaillé : oui, bien sûr que oui, le RGO existe et bien sûr que oui je trouve terriblement triste que l’on n’écoute pas suffisamment les parents et leur 6ème sens si développé quand il s’agit de la chair de leur chair. Alors oui, merci, un grand merci d’avoir partagé avec tous votre histoire pour qu’elle éclaire sous un autre angle ce que j’ai écrit : oui le vrai RGO existe, il n’y a aucun doute à avoir là-dessus. Et oui, il existe aussi des professionnels de santé bienveillants, mais de ceux-là on parle malheureusement trop peu…

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    2. Merci. J’adore je suis parfaitement d’accord avec vous. Ça fait du bien de vous lire . étant maman de 2 garçons « rgo » on me colle l’étiquette de la mère « stressee » qui refile son stresse à ses enfants, je veux bien admettre qu’il y a une part de cela mais il y a aussi un bébé qui souffre donc de quoi « stressé  » tout de même.

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  7. Bonjour,
    Etant le jeune papa d’un bébé « RGO », je peux vous apporter un témoignage.
    Dès la naissance, l’allaitement n’a pas vraiment fonctionné. Au bout de quelques jours, de pleurs incessants et de tétées interminables, et une consultation d’une spécialiste en allatiement, un frein de type 3 a été détecté, du coup on l’a mis au DAL. Trop tard pour le remettre au sein par la suite. Bref, il a bien repris le poids qu’il n’avait pas pris les premiers jours, et les galères ont commencées à arriver : peu de sommeil en journée, biberon toutes les 2 heures et seconde partie des biberons compliquées car pleurs (de faim, et de douleur).
    Nous avons été voir la pédiatre une première fois, qui nous a conseillé le polysilame + gaviscon, sans en être vraiment convaincue, du lait plus épaissi plus un épaissisant de lait mat (celui ci étant tiré). Mais ça n’a pas vraiment changé les choses. Nous avons été voir un second médecin, puis nous sommes revenu voir le pédiatre, qui n’a pas changé son diagnostic « il a peut être des coliques, mais le RGO il refuserait le biberon au début du bib. il prend du poids donc tout va bien ».
    Ok. Autour de nous, on avait l’impression d’avoir un alien lorsqu’on décrivait les prises de biberon, les journées sans sieste et les nuits sans sommeil.
    On a fini par trouver, aux urgences après une crise de pleurs d’une heure, un pédiatre qui nous a prescrit de l’inexium.
    Miracle ? suite à ça, (à 2 mois et demi) il s’est mis à faire ses nuits.

    On pensait qu’on tenait le bon bout… Mais il n’en est rien.
    On ne peut pas nier l’efficacité de l’inexium sur la nuit (il n’est plus réveillé avec cette impression de pousser qu’il avait par le passé), mais les secondes parties de biberon sont toujours compliquées… Et avec ça, il a forcément faim trop souvent (vu qu’il ne finit pas ses bibs). Le gaviscon (qu’on ne lui donne plus vu qu’il se fait vomir si on le force) est peut-être la solution, mais lui donner c’est un peu comme de désamorcer une bombe à chaque repas, une chance sur 2 que ça pète.

    Pour revenir aux témoignages au dessus, pour les parents c’est dur. La culpabilité de faire notre possible pour bébé, pour qu’il arrête de souffrir, sans grand résultat, le fait de le « droguer » à l’inexium pour que ça aille mieux. Le fait de vouloir trouver un pédiatre qui nous trouve un diagnostic, car derrière un diagnostic il y aura forcément un traitement et que ça ira mieux, c’est moralement compliqué à accepter. Surtout que vu que bébé grossit et grandit bien : il peut souffrir en silence, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

    Est ce un RGO ou autre chose ? C’est quelque chose, c’est sûr, comparativement aux autres nourrissons du même âge des autres parents, il est différent, il est dur. Il dort peu et pleure souvent. Oh il est très éveillé aussi et hypertonique, mais croyez moi, nous avons étudié toutes les solutions possibles… Et on a fini par prendre ce qu’on a bien voulu nous donner, et ce que bébé a bien voulu prendre.

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